Le Vignoble Saint Paul, le vin local picard et bio

Le Vignoble Saint Paul: qu'est ce que c'est?

Le Vignoble Saint Paul est un vignoble picard de 3 hectares planté en 2021 à Corcy. Une affaire de famille pour Valentin, Fred et Bertrand qui feront un vin blanc bio issu de cépages résistants naturellement aux principales maladies de la vigne. Pourquoi Saint Paul? C’est tout simplement le nom du lieu-dit dans lequel nous avons planté nos vignes !

Les premières bouteilles seront visibles en 2024 et d’ici-là, les vignes sont bichonnées pour donner le meilleur d’elles-mêmes le moment venu. Si vous voulez être sûr de pouvoir goûter, vous pouvez en précommander !

L'histoire du Vignoble Saint Paul: une affaire de famille

Tout commence quand Valentin, agriculteur à Corcy, se demande pourquoi il ne planterait pas de la vigne ! Il a une parcelle parfaite pour ça: légère pente, sol très calcaire, des cailloux en veux-tu, en voilà, et des chevaux qui pâturent tranquillement dessus depuis 1992. Autant il se sent capable de cultiver de la vigne et de récolter des raisins de qualité, autant il ne saurait pas les transformer en vin !

C’est là qu’il appelle son beau-frère Fred (le mari de sa soeur), agronome de formation et titulaire du convoité Diplôme National d’Oenologue. Fred a vinifié dans sa jeunesse en Tasmanie et dans la Napa Valley en Californie. La personne idéale pour transformer les bons raisins de Corcy en bon vin. Autant Fred se sent capable de faire du vin, autant il ne saurait pas le vendre !

C’est là que Valentin appelle son beau-frère Bertrand (le mari de la soeur de sa femme, vous suivez?), ancien caviste et formateur pour cavistes. Il trouve le projet génial et se sent d’attaque pour vendre le vin de Corcy !

Moralité: les beaux-frères, ça peut servir

Les 3 Fantastiques, de gauche à droite: Bertrand, Fred et Valentin

Un sol parfait pour la vigne

Planter de la vigne c’est bien, mais où? Si c’est pour la planter au milieu d’un champ de betteraves, pas sûr que ça fasse un vin intéressant !

Non, ce qu’il faut à la vigne c’est une terre pauvre, caillouteuse, avec un sol drainant mais qui garde de l’humidité. Valentin a tout de suite pensé à la parcelle sur laquelle sa soeur Sophie fait pâturer ses chevaux: la couche de terre n’est pas très épaisse, on est vite sur les cailloux. Et puis des chevaux y déposent du crottin en non-stop depuis 1992 !

Pour en avoir le coeur net, on dégaine la pelleteuse et on creuse des fosses de 90 cm de profondeur: bingo, on tombe vite sur du calcaire si blanc qu’on pourrait écrire au tableau noir avec !

Il n'y a pas à creuser très profond pour tomber sur du pur calcaire
La charrue s'est cognée contre quelques bouts de calcaire. Pour les plus gros (hors champ) il a fallu une pelleteuse!

Des cépages qui résistent naturellement aux maladies

Pourquoi utiliser des traitements, même bio, quand on peut s’en passer?

C’est en faisant ce simple constat que nous avons décidé de choisir de planter uniquement des cépages résistants aux deux principales maladies de la vigne: le mildiou et l’oïdium.

L’été 2021 a été compliqué avec des pluies incessantes. Quand on est vigneron bio, on doit recommencer le traitement des vignes après chaque pluie: le cuivre et le soufre que l’on a pulvérisés sur les feuilles se fait lessiver et finit dans le sol. Certains vignerons bio sont passés 25 fois avec leur tracteur pour tenter d’endiguer le mildiou, qui est un champignon qui adore l’humidité. 

Grâce à la résistance naturelle des cépages que nous avons choisis, nous n’avons traité nos jeunes vignes qu’une seule fois et elles se sont portées comme des charmes.

Nous n’avons planté que des cépages blancs qui portent les doux noms de souvignier gris, muscaris, floréal et voltis.

Jeune pousse de floréal

Une vraie démarche agro-écologique

Depuis le 1er jour, nous souhaitons mener une viticulture propre et pérenne. Nous sommes conscients de la chance que nous avons d’avoir une terre laissée en pâture depuis 1992. Comme l’Homme l’a laissée tranquille, elle respire, elle est vivante !

Pour ne pas l’abîmer et risquer de rompre l’équilibre du vivant de notre sol, nous avons décidé (malgré de fortes réticences de certains) de ne retourner la terre avant la plantation que sur une petite bande qui correspondait à l’endroit des futurs rangs. L’espace entre les rangs a été laissé intact, avec sa bonne herbe et son bon crottin en surface.

Un sol plein de micro-organismes attire les petits animaux, les vers de terre (tellement indispensables à la fertilisation de nos sols!), puis les animaux moins petits et de plus en plus gros.

Des bébés perdreaux ont trouvé la paille aux pieds de nos vignes bien moelleuse
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